Après une enfance riche en anecdotes dont il se souvient à peine, Jeff Schinker, né en 1985, passe l’âge ingrat de l’adolescence en ingurgitant des pelletées de livres, endommageant de ce fait légèrement son système digestif. Il déménage ensuite à Paris, où il se lance dans des études universitaires interminables, qu’une thèse en littératures comparées viendra couronner un jour, si jamais il décide de s’y consacrer à nouveau.
Il mène, dans la capitale française, le genre de vie dissipée annonciatrice d’une carrière d’écrivain. Après la publication de Retrouvailles en 2015, chez Hydre Éditions, les choses s’emballent. Ne pouvant vivre de sa plume malgré le succès fou rencontré avec son premier texte (rien qu’en 2021, il semble que l’éditeur en ait écoulé deux ou trois), il se lance dans le journalisme et devient responsable des pages culturelles du Tageblatt.
Après diverses publications dans des anthologies françaises et anglophones, il revient avec Sabotage, un projet mégalomaniaque écrit en quatre langues, sélectionné sur les shortlists du prix Servais, du Lëtzebuerger Buchpräis et du European Union Prize for Literature. Après avoir remis à son éditeur le manuscrit de Ma vie sous les tentes, il s’évanouit dans la nature, désillusionné par le monde en général et le milieu littéraire en particulier.